[g_painblanc]

J ai distillé samedi dernier à l'alambic communal une soixantaine de kilos de pommes, 50 kilos de prunes et de mirabelles. La législation française permet à tout le monde de distiller ses propres fruits (il faut posséder l'arbre) dans un atelier déclaré et s'acquitter des taxes liées à la production d'alcool).

Actuellement la législation ne permet à un particulier d'utiliser l'alcool qu'il a distillé pour la distiller à nouveau avec des plantes (Absinthe, anis...)

sympathique journée passée avec quelques amis, ou nous avons mangé quelques patates et saucisses cuites dans l'alambic

Alambic à bain marie et à repasse, chauffage au bois, refroidisseur à plateaux, typique pour distiller fruits et marc de raisin.

[Artemus]

Sympa.
Je croyais qu'avec la non transmissibilité du "privilège" du bouilleur de cru, la distillation à petite échelle (sans être distillateur) avait tendance à disparaître. Mais on peut donc continuer à distiller l'alcool à partir de ses propres fruits, avec une taxe à 50% sur les 10 premiers litres d'alcool et à 100% au-delà, est-ce cela ?

[g_painblanc]

Oui, la législation est méconnue mais au finale favorable aux citoyens français (comme au sujet de l'absinthe pour le commun des mortels croyant encore que c'est interdit)

En France, tout le monde a le droit de distiller ses propres fruits pour un usage familial, dans un atelier déclaré, en s'acquittant des taxes liées à la production d'alcool.

Il suffit de posséder au moins un arbre fruitier, de ramasser et faire fermenter les fruits.

La distillation se fait dans un atelier déclaré (distillateur professionnel ambulant ou non, alambic communal loué à la journée me concernant et c'est moi qui distille). Il faut effectuer une déclaration aux douanes avant le passage à l'alambic (quantité de fruits, lieu de récolte, date et lieu de distillation). Après la distillation, paiement des taxes.

Les dernières personnes détenant le "privilège de bouilleur de cru" (droit remontant à Napoléon) doivent justifier d'une inscription à la MSA (assurance agricole en 1959/60). Ce droit n'est plus transmissible. Le "privilège" accorde la gratuité des mille premiers degrés d'alcool produit (10 litres d'alcool pur).

les bouilleurs de cru non titulaire du "Privilège" payent à moitié prix les mille premiers degrés d'alcool

[g_painblanc]

la distillation chez les particuliers tend à disparaitre en raison notamment de la méconnaissance législative à ce sujet.

ceux qui distillent le font avant tout pour utiliser ses propres fruits, pour le plaisir de boire sa propre eau de vie. Certains critiquent le paiement des taxes, la législation est ainsi. Cependant l'alcool vendu dans le commerce contient également ces taxes, plus la TVA, le travail du distillateurs et des intermédiaires, je ne parle que pour les alcools de qualités.... Un bouilleur de cru qui distille ses fruits et comme le jardinier qui mange ses légumes il ne regarde pas spécialement le rendement ou la compétitivité par rapport aux produits du commerce, mais le plaisir occasionné.

[Artemus]

Merci beaucoup pour ces explications, G_Painblanc.

[nono66]

Merci beaucoup pour ces photos et tes explications Painblanc jolie reportage trés sympa et passer un bon nouvel an a tous

[Marc]

Merci Gilbert pour toutes ces précisions. Pour ma part j'ai les fruits, les arbres, mais je ne saurais absolument pas où trouver un alambic communal...

[g_painblanc]

La Haute Saône est assez bien fournie il me semble

il est possible de distiller dans un département voisin aussi

[huelenn-c'hwerv]

Pour la Bretagne l'alambic est itinérant, voir avec la mairie de ton lieu de résidence si c'est de même en Normandie

[Marc]

Oui on a un distillateur ambulant dans le coin qui fait le tour des fermes pour le calvados.